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Ça y est c’est le 5 Février !

Le foie gras et le champagne ingurgités pendant les fêtes à peine digérés, nous nous lançons dans la rando la plus difficile de l’hiver, voir de l’année ! Certains la qualifieront de calvaire mais ça on y reviendra plus tard…

La météo n’annonce rien de bon, il pleut depuis 2 jours et ça ne semble pas vouloir s’arrêter, tant-pis on a payé, on y va ! Rendez-vous 7h30 sur la place pour les 5 téméraires nommés : Florent, Cyrille, Joran, Luc et J-F.

Arrivé à Larchant (77) une petite heure plus tard, l’organisation est déjà bien en place, rien n’est laissé au hasard, le top ! L’ambiance est bonne, le parking est rempli de tout ce qui se fait de mieux en termes de VTT, de quoi se faire plaisir aux yeux avant le départ.

Départ groupé pour le CCB avec un intelligent petit décalage entre les groupes pour éviter les bouchons. On profite de ces 2 minutes pour un petit briefing, les conditions sont difficiles, il va falloir gérer l’effort !

Ceux qui ont déjà fait l’hivernale par le passé remarqueront que le tracé est à l’envers cette année, on attaque par la boucle finale qui semble avoir marqué les esprits de par sa difficulté tant psychologique que physique.

Allez, c’est parti ! On n’est pas loin du 100% d’humidité mais par chance il ne pleut pas. Le terrain est bien gras comme prévu, on mouline beaucoup. Plus on avance et plus le parcours devient technique à mesure que l’on s’enfonce dans cette forêt luxuriante. Passages entre les rochers, slalom entre les arbres, on ne parle ici que de « single-track », quel bonheur, n’est-ce pas ?

La boue n’aide pas dans les franchissements, on en revient souvent à franchir à pieds les obstacles les plus raides, on se lance dans des descentes très (trop ?) techniques avec des pertes d’adhérence plus ou moins bien gérées. Par chance la nature est bien faite, les arbres sont équipés de matelas de mousses naturelles pour vous amortir dans vos excès d’optimisme.

On rejoint après presque 2h d’effort le premier ravitaillement, ce qui permet de recharger un peu les batteries et surtout profiter d’une petite pause bien méritée. Encore une fois, rien à dire l’organisation est vraiment super, merci à eux !

On repart sur la même note et déjà les suggestions d’abandon vous sont proposées par des petits panneaux… On ne lâche rien ! Le terrain devient plus clément, du plat même ! Carrément roulant, ça fait du bien mais on n’est pas venu là pour ça bordel !!! T’excites pas pépère, le meilleur est à venir… On rejoint simplement un autre « spot » qui promet d’être mortel !

En effet, nous retrouvons ce que nous étions venu chercher. Le paysage redevient magnifique, on se demande même parfois si on est bien en région parisienne… Plus la journée avance et plus les organismes sont marqués, on croisera beaucoup de vététistes prêt à lâcher…Certains ne remontent même plus sur le vélo entre deux difficultés.

La lucidité commence à faiblir, « soyons vigilant pour ne pas que les chutes se répètent » dit-il en se relevant la bouche encore pleine de sable !

Justement nous arrivons face à cette grande descente en sable qui annonce le deuxième ravitaillement, quel bonheur ! Sous les conseils d’un CCB-iste éclairé, je lâche les freins et ça passe !

On refait le plein, mais on sent bien qu’on a prit cher pour arriver jusque-là. On perdra Joran qui décide de couper après avoir atteint son objectif. Bravo à lui ça reste un effort énorme surtout sans grosse préparation.

Les vélos aussi on prit un coup, les kilos de boues sont collés partout et parfois même à en bloquer les galets de dérailleurs. On cassera même une chaine à deux reprises sur la fin du parcours…

C’est reparti pour la boucle finale, surprise, le soleil est même de la partie ! La journée est déjà bien entamée, ce sera sûrement le plus long 50km de notre vie… On ne joue de toutes façon pas la montre, mais on veut finir ! La dernière boucle est particulièrement belle, à condition de regarder autre chose que son pneu avant. En effet le moral est important à ce moment-là mais pas toujours présent, j’entends parler de « calvaire, 14/18, les tranchés, etc … » ça donne le ton !

Chaque descente est un bonus, des mètres gagnés sans pédaler, c’est cadeau comme disait l’autre !

Enfin, l’arrivée est là ! Un mélange d’émotions nous traverse : soulagement, bonheur, fierté… Un super moment et une très belle journée !

Encore une fois l’organisation est au top, feu de bois, sandwich au camembert, soupe à l’oignon, que du bonheur, on l’a bien mérité ! On fera l’impasse sur le nettoyage du vélo, mais pas sur la bière de l’arrivée sur le parking, on a une réputation à tenir !

Vous l’aurez compris, l’hivernale de Larchant est une rando qui se mérite, elle s’adresse à des vététistes complets, techniques, physiques, endurants mais surtout préparés !

On se souviendra d’un terrain de jeu exceptionnel, on oubliera la boue et les grosses jambes…

Bref, on reviendra ! ;)

Jean-François