Le président du club et son acolyte se sont levés aux aurores dimanche 3 septembre 2017 pour traverser les vignes et se rendre à Verdigny – en – Sancerre pour relever le défi de 8h de VTT en relais, groupe promotion, à 2 et représenter le CCB.
Une certaine endurance, un esprit d’entraide , la passion du VTT et une ambiance très conviviale, voilà tous les ingrédients que nous avons retrouvé dans cette épreuve.
Le principe est simple : 8h de VTT non stop à travers un superbe circuit renouvelé chaque année. La diversité du tracé ravit les vététistes.
C’est à 8h que nous prenons nos marques sur le parking, proche de la zone de départ et de relais. Nous sortons les vélos, installons notre campement sommaire mais suffisant : une table, 2 chaises, la glacière.
8h30 : Nous allons chercher notre dossard. Nous serons « les pirates » et partirons à l’assaut à 9h avec le numéro 37.
Nous sommes reçus chaleureusement par les organisateurs qui nous gâtent et participent à notre ravitaillement en nous offrant des barres de céréales, de l’eau, des fruits, le journal du matin et quelques stylos étiquetés aux 8h de Verdigny.
Nous nous faisons dès lors remarquer par nos maillots à l’imprimé « tête de mort mexicaine » et deviendrons les « mascottes ». Les plus forts -bouclant le tour en 14 min- n’ont pas hésité à prendre 2 secondes pour pousser leur cris d’encouragement en me dépassant tels des avions de chasse« allez la pirate, ton pirate t’attend ». Même les enfants poussaient leurs encouragement au président qui a pu entendre « Allez le pirate !»
8h45 : petit debriefing au micro sur le déroulé de l’épreuve, les passages techniques et les règles de sécurités à respecter. La pression monte et nous voyons des équipes nombreuses. Soudain, nous croisons le regard de camarades des 24h de Buthiers, course également en relais réalisée le 9 mai 2017. Un simple regard et nous nous reconnaissons. Le contact se fait tout naturellement. La rencontre est presque réconfortante alors que nous ne nous connaissons pas encore. La conversation est engagée avec Sylvie et Olivier que l’on ne quittera pas. Nous apprenons que nous sommes les 2 seuls binômes de l’épopée. Désormais, nous nous encouragerons. J’ai droit à la bienveillance d’une Sylvie qui m’applaudissait à chaque relais prit. Verdigny aura été marqué par une ambiance de franche camaraderie.
Un peu avant 9h notre binôme essaie de savoir qui prend le départ, ce sera Pascal ; et comment organiser les relais pour tenir les 8h. La pression monte un peu plus. Pascal la gère bien mieux que moi. Nous nous décidons pour 1 tour chacun au départ afin de reconnaître le parcours et d’estimer un temps.
9h : le départ est donné, ça se bouscule sur la ligne de départ marqué par de petits virages assez serrés au bout desquels se dresse une grande structure de bois : l’angoisse pour ceux qui débutent et qui ont peur des descentes ! Une fois passée, ce ne sera qu’un détail parmi les autres. Pascal prend le départ et découvre alors le parcours.On y trouve des parties roulantes au départ, de petites grimpettes bien caillouteuses dans les vignes. Peu de dénivelé mais quelques longueurs bien bavantes, des parties caillouteuses qui nous ont bien moulus et une grosse descente en terre plutôt technique (un jeune y perdra sa clavicule). Nous y trouvons aussi d’autres passages techniques, plutôt rares, mais nous n’échappons pas à la marche, ni à des bosses artificielles. Le parcours est surtout marqué par la traversée pittoresque d’une cave où il était fort tentant de s’arrêter déguster un petit vin gentiment proposé par nos amis vignerons.
Pascal arrive de son premier tour plus vite que je ne pouvais l’imaginer : je le vois arriver à la 18ème minute et comprends alors qu’il faudra revoir notre répartition de tours surtout après mon premier, réalisé en 30min. Un premier tour d’ailleurs marqué par une lourde chute d’un concurrent projeté à 5m. Je propose mon aide, vérifie qu’il se porte bien et repars en essayant de ne pas me démonter. Je boucle le tour de 6km300 fièrement mais pleine de doute sur ma capacité à pouvoir enchaîner sur un tel rythme ; surtout si Pascal revient toutes les 18min. Nous décidons alors qu’il fera 2 tours pour 1 pour moi.
12h: il reste 5h de course et je suis à mon 3ème tour. Pascal à son 7ème. Déjà ! La journée va être longue. Entre chaque relais nous nous passons les clef de la voiture comme témoin. Celui qui a terminé part se ravitailler et échange 4 mots avec nos sympathiques voisins. Ceux – ci comprennent vite que nous ne sommes que 2. Ils n’hésitent pas à nous taquiner, à prendre de nous nouvelles et à nous encourager. Parfois on sent un regard désolé et on entend « Tu y retourne déjà ? ». Le sourire réconforte. On ne se démonte pas.
Nous avons la chance de voir beau papa en version motard venir nous soutenir et nous encourager. Chaque élément extérieur contribue à notre moral d’acier.
Nous ne
faiblissons pas. Pascal enchaîne ses 2 tours et moi le mien, avec une belle régularité – 18 min pour lui 29 pour moi – moi qui m’étais fixé 4 tours minimum et 30km. Pascal – le valeureux pirate – pousse jusqu’à 3 tours pour me laisser récupérer et enchaîner mon 5ème tour. Voyant les heures défiler les stratégies s’aiguisent. Je ferais donc un 6ème et dernier tour et arriverais à 40km. Le président clos à 17h les 8h par 2 tours consécutifs: 14 au total à lui seul. 20 pour notre équipe.
Les pirates ont roulé respectivement 3h10, 6 tours, 40 km et 4h40, 14 tours, 89 km.
Défi relevé, aucun relais n’a été manqué.
Nous allons être tous récompensés, les organisateur y ont pensé.
Nous repartons avec une bouteille de Sancerre, lot réservé à toutes les équipes, et nous gagnons avec fierté la bouteille de Menetou Salon récompensant l’équipe la plus éloignée. Nous aurons donc été récompensé pour venir de Briis sous Forges tel des pirates assoiffés.
Nous sommes éreintés mais restons à la remise des « trophées » , et profitons de nos rencontres dont celle appréciée de nos amis de Buthiers, Sylvie et Olivier.
Nous échangerons nos coordonnées et nous trouverons sur STRAVA et suivons dès lors nos épopées.
1h du matin, retour à Briis sous Forges, les vélos sont rangés et les profs devront lutter pour leur rentrée.
Denis Pascal et Séverine Gacher