Nous étions prévenus, informés, l’Ultra Raid de la Meije, ce n’est pas un événement VTT « standard ».
La haute montage ça se mérite et il faut souffrir pour en profiter.
Enfin, certains ont plus souffert que d’autre…
Nous avons été gâtés, appartement avec vue sur le glacier, soleil tout le week-end, que demander de plus ?
Et bien, moi je sais : du dénivelé, des rochers, des singles magnifiques dans les alpages ou en devers dans les pierriers (n’est ce pas Victor), le top en soit s’il n’y avait pas eu des séjours à Briançon pour voir les infirmières (je ne donnerais pas de noms).
La première journée a en effet été sélective, dans tous les sens du terme.
Ultra physique, technique à souhait, je suis le seul de l’équipée à finalement traverser la ligne d’arrivée peu de temps avant que Jingjing nous rejoigne.
Il faut préciser que Jingjing et Xavier ne prévoyait de rouler que le Dimanche.
La seconde journée est vraiment magnifique, les plateaux d’Emparis sont tout simplement superbes.
Nous en avons plein les yeux.
On prend notre temps pour profiter de notre chance d’être la, du moment présent, et rapidement on enchaîne des épingles plus ou moins glissantes pour débouler sur la Grave.
Une certaine frustration se fait ressentir chez Jingjing qui n’a pas réussi à tout faire sur le vélo. Je précise ce n’était pas possible. Ptdr !!!
Je pense qu’il faudra revenir plus nombreux et finir ensemble les 2 jours.
A bientôt pour de futures aventures.
Flo, avec la participation de Jingjing, Xav, Fred et Victor.
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Pour ma part, j’avais décidé de signer pour 2 grosses randos avec 70Km le 1er jour et 3000m D+ et 50Km le 2e avec 2500 D+
3 mois de préparation intense, j’avais tout le kit: barres de gel, boissons récupératrices, chaussettes de récup, crème pour les muscles douloureux, le massage à l’arrivée, tout je vous dis !! J’étais prêt.
5h45 du mat’ dans le SAS de départ frontale sur la tête, gilet jaune sur le dos, sac blindé de tout le matos de 1er secours pour si il m’arrive mésaventure en haute montagne, je suis chaud patate !
C’est le départ dans les petites ruelles de Villar d’Arène c’est magnifique cette procession de loupiotes dans le village puis rapidement qui grimpe la montagne devant moi, ça à quelque chose magique.
Le rythme est un peu lent on est tenu par celui de son prédécesseur. Rapidement arrivent quelques murs, je mets pied à terre comme nombre de participants pour passer les plus durs pourcentages (aussi parce que j’ai 70Km en perspective), quelques passages techniques mais rien de bien difficile, on arrive sur un replat, jusqu’ici je gère.
A nouveau une grosse montée en chemins de montagnes à lacets, c’est dur, mais ça grimpe régulier, je me cale sur un rythme et ça monte tranquille, puis on arrive en vue du Col du Galibier, mythique col du Tour de France que j’avais grimpé quelques mois plus tôt avec les routiers, mais une surprise nous attendait avec un vrai mur d’environ 80 mètres à grimper vélos sur le dos dans une pente ultra raide, pour arriver au Col.
Dur dur ce mur, mais franchi aussi, du coup je suis dans les temps pour la 1ere barrière horaire, pas loin de 3 heures de montée quand même, mais je ne suis pas trop fatigué, pas de crampes, je me dis que je vais pouvoir enchaîner la descente.
Je me réjouissais d’avoir franchi ce 1er obstacle (1000 m de D+ sur les 3000 annoncés) qui s’annonçait comme le plus dur de la course sans trop avoir grillé de cartouches et j’attaquais du coup la descente avec un certain entrain au milieu de paysages magnifiques, quelques gros passages techniques, mais mon bonheur va être de courte durée.
Sur un passage anodin après 1km de descente, le concurrent devant moi dérape dans l’herbe humide, je ralenti à mon tour pour ne pas le coller, mon vélo dérape à faible vitesse, j’essaye de mettre pied à terre sur terrain glissant, tout le poid du corps sur la cheville et un mauvais appui, la chaussure à fait un quart de tour à droite dans un glissement sec, ça suffira pour me casser la malléole.
Course finie pour moi. Récupéré par le médecin de course, elle a tout de suite le bon diagnostique et me dis que ça va surement passer par une opération. Ca pue là galère !!
Du coup le séjour va se finir aux urgences de l’Hopital de Briançon qui était, soit en dit en passant plein de cyclistes…de l’Ultra Raid s’en suivent platre, puis une radio après laquelle ils distinguent que l’os à bougé, ils me proposent de m’opérer le dimanche, gloups j’étais pas venu dans cette optique.
Bon week-end foutu pour foutu, comme de toutes les manières notre agenda prévoyait un retour le lundi, j’ai accepté de me faire opérer et j’ai pu apprécier la montagne depuis ma chambre d’hôpital.
Forcément décu, même pas eu l’occasion de trop profiter d’au moins une descente et pas sur non plus que j’ai l’occasion de le refaire de si tôt, mais je confirme les propos de Florent, l’Ultra Raid c’est vraiment une épreuve technique à ne pas mettre entre toutes les pédales.
@ bientôt sur les chemins.
Fred
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