Pour cette année 2025, nous sommes retournés à Ainsa, en Espagne, mais seulement à cinq (Fred, Victor, Jerome, Anthony et moi-même), pour trois jours de ride bien sympas.
Un porte-vélos chargé de trois bikes, deux autres à l’intérieur, pour environ neuf heures de route avec une météo clémente et agréable tout au long du trajet.J’ai trouvé le voyage plus rapide que la première fois.
De mon côté, j’avais bien aimé ma première expérience à Ainsa l’année dernière. Cette année, je voulais y retourner pour travailler deux ou trois points : les tests de mon vélo (j’ai opté pour des bases courtes), le réglage de mon amortisseur EXT Storia V3 (Il était livré avec le cadre mais jamais pu le rouler à cause de divers problèmes). Je voulais également refaire deux ou trois spéciales des EWS 2015 et 2018 et tester ma forme physique. Objectif atteint !
Jour 1 :
Nous avons repris la trace de l’an dernier, car nous l’avions appréciée. Une bonne mise en bouche qui me permet de voir que j’ai les jambes pour bouger les 17 kg de mon vélo assez facilement. La première longue portion de route est agréable, je monte au train sans forcer. Je fais aussi la rencontre d’un couple de Français qui viennent rouler régulièrement dans le coin.
Pour cette première journée, je me décide à jouer les photographes en herbe, en prenant les collègues en action. Exercice sympa, même si, comme d’habitude, les photos/vidéos ne rendent pas forcément compte de la réalité du terrain.
J’aime bien cette trace. Ce n’est pas la plus « cool », mais il y a une spéciale vraiment chouette que j’apprécie beaucoup. Je l’ai faite deux fois pour maximiser la journée et profiter de ma bonne forme.
Le soir, nous en profitons pour bien manger au restaurant de l’hôtel : simple, efficace et très bon (avis perso). Nous sommes ravis, c’est de bon augure pour les deux jours suivants.
Une toute nouvelle trace, bien sympa, qui nous mènera à un moment de fraîcheur sur un superbe spot de bassins, où les collègues du club n’hésiteront pas à tomber le maillot pour profiter d’un moment bien mérité.
Pour cette journée, je voulais impérativement m’entraîner à rouler vite à vue, donc travailler mon regard et mon placement sur le vélo. Le plus rude est de se persuader mentalement de ne pas toucher le levier de frein. Le terrain en descente est caillouteux, fuyant et bien rythmé. C’est un pur kiff, je laisse glisser le vélo naturellement. Je prends aussi pas mal de photos des copains du club.
Nous avons ensuite grimpé, en plein soleil, un sentier de type DFCI. C’était éprouvant : le pourcentage de pente était élevé, et j’ai galéré avec mon plateau de 34 dents… Un point à revoir pour optimiser l’effort. Arrivés au sommet avec Jérôme, nous avons cherché un point d’eau — c’était crucial, car pour ma part j’étais presque à sec. Mais rien à l’horizon.
L’équipe décide de manger. De mon côté, ne mangeant pas, (je ne mange pas en effort, car je tente d’optimiser dès le matin avec le petit déjeuner j’enchaine juste des glucides) je pars un peu plus tôt pour enchaîner une spéciale des EWS 2018. Une sacrée spéciale : cassante, pentue, mouvementée, avec de belles relances. J’ai adoré ! Je regrette juste de ne pas l’avoir refaite une deuxième fois. Mais la côte pour y retourner était excessive, et le risque de blessure élevé. Une belle descente malgré tout !
Ensuite, un bon raidard à pied, un faux plat caillouteux, puis une descente sur de belles dalles en dévers, où je rattrape un groupe de VAE croisé plus tôt. J’ai adoré cette section, bien rapide, rythmée, avec de belles prises de vitesse malgré la chaleur écrasante et une grosse soif.
Heureusement, le salut arrive dans un village avec un point d’eau salvateur. Après ça le reste de la sortie se compose, d’ une dernière descente et d’un petit moment de plat avant d’arriver presque au pied de l’hôtel. J’en garde un excellent souvenir, j’aurais aimé refaire cette boucle, mais la cote jusqu’au sommet m’a refroidi en sachant qu’il restait un jour.
Comme j’avais encore un peu de jus, après une petite pause boulangerie, je décide de faire une boucle de 16 km pour continuer à m’entraîner à rouler à vue dans un environnement inconnu. Une boucle courte, mais intense, surtout la descente bien coton, avec de grosses marches dans la caillasse. Pas de répit. La chaleur, combinée à mes efforts, m’a bien sonné. J’étais cuit.
Un circuit atypique avec trois belles descentes. Une trace costaude dès le départ, avec une descente en crête presque sans cailloux, mais avec des virages relevés en fin de parcours. Ensuite, une montée interminable de type DFCI pour rejoindre le premier spot de descente.
Malheureusement, la sortie de la veille m’a laissé des séquelles : je souffre dès le début, avec en prime un estomac en vrac qui me force à faire une pause sur le bord de la route (heureusement que Victor avait du papier !).
Je reprends la montée, mais sans plaisir. Heureusement, une magnifique descente m’attend : longue, pentue, caillouteuse, avec de belles épingles. Puis un raidard quasi vertical m’oblige à porter le vélo.
Après ce portage, un bout de route en plein soleil, puis un sentier DFCI pour rejoindre une autre descente, très sympa elle aussi : rapide, courte, avec un sacré dévers qui m’a bien fait flipper. Je me suis senti aspiré dans le vide.
La deuxième grande descente est top : moins pentue, mais parfaite pour travailler le regard. Il fallait faire attention à ne pas confondre le sentier avec les rigoles d’évacuation d’eau. Parfois, des branches signalaient les pièges… parfois non. Pour une fois, je ne me suis pas loupé ! J’ai rejoint un groupe de VAE avec un coach en fin de descente.
S’en suit une portion de route, puis un détour pour remonter et attaquer la dernière descente, notée « très difficile » sur le site de Zona Zero.
J’étais ravi, mais la piste n’était pas entretenue : branches en travers, et donc faible lisibilité du terrain… La difficulté majeure, c’était le fort dénivelé, par certains endroits (des murs avec des pierres mobiles).
L’originalité de cette descente ? Elle se termine dans un ruisseau — heureusement presque sec. Mais il restait quelques piscines incontournables. J’ai dû passer en immergeant une bonne partie du vélo. Mon dérailleur électronique fissuré n’a pas apprécié : il a pris l’eau et ne voulait plus descendre les vitesses.
De retour à l’hôtel, je laisse sécher le vélo, j’inspecte le dérailleur, tente un test c’est OK. Je nettoie la chaîne, graisse vite fait et tente de refaire la trace. Mais j’ai du mal : la chaleur est écrasante, le soleil au zénith. Déjà peu en forme le matin, là je n’ai carrément plus de jambes. Je fais de nombreuses pauses à l’ombre. Je ne termine pas la trace en intégralité, je ne fais pas la dernière descente se terminant dans la riviere: j’étais trop « crasé », littéralement cuit. Le soleil est un sacré adversaire…
Trois beaux jours. Un peu courts, mais je suis très satisfait et les membres de l’équipe également. Un beau souvenir. Maintenant place au voyage du retour des souvenirs pleins la tete..