Enduro Marinès

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Enduro Marinès Voyages : Un défi au cœur de « La Montagne »

Dans les hauteurs de Saint-Denis, à La Réunion, se trouve un territoire emblématique pour le VTT, surnommé « La Montagne ». C’est ici que les plus grands descendeurs locaux, comme Florent Payet, ont fait leurs premières armes. Depuis 2015, l’Enduro Marinès attire les passionnés de l’île et parfois du monde entier, pour une compétition intense sur des terrains techniques et exigeants.

Cette année, 87 concurrents en VTT musculaire étaient en lice, parmi lesquels des pointures comme Rémi Thirion, Noa Filippi, et bien sûr, les champions locaux. Autant dire que le niveau était exceptionnellement relevé. Pour ma part, j’étais à la fois honoré de participer et bien conscient que le challenge allait être de taille.

Le-colorado-en-fete-enduro-marinesSpéciale 1 : Single Roots

La journée débute sur une piste neuve, entièrement tracée en sous-bois. Avec ses racines massives et sa terre miroir, cette spéciale demande une technique irréprochable et des relances bien placées. La première partie traverse une prairie où l’on atteint facilement les 50 km/h avant de plonger dans une forêt dense, ponctuée de virages relevés et de grosses racines bien humides qui donnent des frissons.

Malheureusement, je rate cette entrée en matière. Pressé bêtement par l’idée de ne pas me faire rattraper par le concurrent derrière moi, je me laisse porter sans réellement relancer. Mon réglage de fourche, pensé pour adoucir les chocs des racines, s’avère trop mou et me pénalise.(je roule toujours mes suspensions ferme avec un maintien hydraulique important) Je termine à une médiocre 40e place sur 87. Une déception, mais la journée ne fait que commencer et j’ai hâte d’entamer la suite pour me rattraper.


Spéciale 2 : Boîte aux Lettres

Après une liaison de 2 km sur route, nous arrivons à la deuxième spéciale, ainsi nommée car son départ se situe près d’un lot de boîtes aux lettres. Cette piste rapide, parsemée de racines glissantes et de rigoles humides, demande à la fois puissance et contrôle.

Cette fois-ci, tout se passe à merveille. Je trouve mon rythme, enchaîne les virages sans faute, et réussis même un bunny-up parfait pour éviter un tronc en travers du chemin. La plaine rocailleuse et les virages en côte s’enchaînent sans encombre, et je termine à une belle 26e place. Boosté par ce résultat, je remonte à la 31e position au classement général. C’est de bon  augure pour la suite de cet enduro.


le-mur-dans-le-balcon-Spéciale 3 : Balcon

Cette spéciale, accessible après une longue liaison en côte et une navette, mêle deux épreuves : un pédalage intensif en début de parcours, suivi d’une section très trialisante. La moindre erreur peut coûter cher, notamment dans les montées techniques et les rochers à escalader.

Malgré une bonne vitesse de départ, je rencontre mes premières difficultés dans les côtes abruptes. Mon plateau de 34 dents est juste, et je me retrouve à danser sur les pédales pour avancer. La section trialisante m’oblige à contourner certains rochers, frottant mon pédalier au passage. Bien que frustré par ces obstacles, je signe une honorable 31e place sur cette spéciale.


Spéciale 4 : Théo-Valliamé

Retour au sommet de « La Montagne », au départ d’un sentier de randonnée emblématique du Grand Raid. Cette spéciale, mêlant sections techniques et portions sur route, s’annonce comme l’une des plus délicates de la journée.

Confiant après les deux dernières spéciales, je pars à fond. Mais mon excès d’assurance me joue un mauvais tour : une marche « dissimulée » dans le goulet se transforme en saut avec ma vitesse et me surprend, et je subis une chute spectaculaire avec un beau flash blanc à la clé. Résultat : guidon tordu, frein décalé, et une chaîne qui saute et l’enveloppe du pneu tordu Je perds de précieuses minutes à tout remettre en place, laissant passer trois concurrents. Malgré mes efforts pour limiter la casse, je termine 70e, chutant à la 51e place au général.


Spéciale 5 : Balcon (bis)

En raison des conditions météo de la veille, la spéciale 3 initiale est remplacée par un second passage sur « Balcon ». Plus longue et plus physique, cette spéciale demande une concentration totale, d’autant que mon doigt blessé rend mes freinages plus laborieux.

Malgré un départ prudent, je retrouve progressivement mon rythme. Je fais l’impasse sur certains sauts inutiles (que j’avais pris à la première descente) et corrige mes erreurs de trajectoire. Une ligne mal choisie me bloque brièvement entre deux rochers, mais je parviens à relancer rapidement. La section trialisante passe sans encombre, et je termine sur une note positive, avec une 24e place sur cette spéciale. ce qui me place à la 40 eme place au générale.


Bilan de la journée

Moi-mr-jean-louis-Paris-president-de-lorganisation-Au classement général, je termine à la 40e place sur 87. Un résultat mitigé qui reflète la difficulté de la compétition face à un plateau exceptionnellement relevé. Cette journée m’a remis les pendules à l’heure et montré tout le travail à accomplir pour être prêt pour la Mégavalanche 2024, tant sur le plan physique que matériel.

Malgré tout, l’Enduro Marinès reste une expérience inoubliable. Les paysages de « La Montagne », l’intensité des spéciales, et l’ambiance entre concurrents font de cette course un véritable incontournable pour tout passionné de VTT. C’est aussi un bon entraînement/aperçu de ce qui m’attend à la mégavalanche avec des locaux « énervés » prêt physiquement et mentalement.

Valère

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