Voilà donc un week-end marathon 870Km aller-retour tout ça sur 3 jours. J’avais un peu d’appréhension avant d’y aller sur la fréquentation très importante de l’évènement et des randos, mais maintenant que c’est fini, je dois dire que le Roc d’Azur restera comme l’une des randos qui m’auront marquées. Il est vrai que le soleil et la mer en fond d’écran, ça joue un peu probablement.
Nous étions 5 à avoir signé pour ce périple, Jing-Jing, Florent, Victor, Tony et moi. Petite location charmante dégotée par Victor, très joliment aménagée par Dario, qui devait être un des scénariste de la Cage aux Folles, autant dire que l’intérieur était très….rose, mais sinon très bien situé à 10 mn à pied du salon du Roc, 5mn du Port et des restau, parfait pour ces 3 jours. Nous avons un peu traîné à l’aller et ne sommes arrivés que le vendredi soir tard, juste à temps néanmoins pour voir des concurrents passer dans les petites ruelles de la ville devant nous pour le « Roc Ruelles ».
Température extérieure 25° à 20 heures, autant dire qu’en Octobre trouver cette météo c’est déjà de bon augure pour la rando qui nous attendait. Plus de 2000 participants annoncés sur la Roc Noire (20 000 au total sur toutes les épreuves), parcours de 51 km pour 970 m de dénivelé positif, les départs sont prévus par SAS, le notre est à 10h45.
On décide de profiter du début de matinée pour aller faire un tour sur le salon en même temps qu’on ira chercher les dossards et c’est vraiment la Mecque du VTT : GIANT est carrément venu avec son magasin mobile, CANYON en force à 2 stands qui se font face, puis Santa Cruz, Cube, Cannondale, Asterion, SCOTT ;-), etc…. nos yeux ne savent plus ou regarder, le temps passe vite, il est temps que l’on retourne à l’appart pour se changer et récupérer les vélos.
Nous voilà dans le SAS de départ, sentiment étrange et d’appréhension partagée que donne ce départ qui doit regrouper pas loin de 2 à 300 personnes pour notre SAS, puis le décompte au micro commence et top c’est le départ et nous voilà lancés à l’assaut de la Roc Noire. 
Les conditions sont très sèches, les 5 premiers kilomètres se feront dans un brouillard de poussière. On n’en prend autant dans les narines que dans les yeux. On va faire l’essentiel du dénivelé positif dans les 30 km qui vont suivre, ça monte sévère, ça descend aussi sec.
Si les premières descentes sont des boulevards, ça va rapidement se corser, devenir très technique, avec une terre bien dure, de la rocaille, des marches, des ravines et beaucoup de poussière, on n’y voit pas à plus de 10 mètres parfois dans les descentes, on se calle sur le participants qui nous précède pour essayer de deviner la physionomie du terrain, ça bastonne dans la garrigue !!!
Bon il faudra attendre d’avoir passé les 15 premiers kilomètres pour que le trafic de participants se fluidifie, on mettra plusieurs fois pied à terre dans ces 15 km, plus souvent dans les descentes d’ailleurs que dans les montées.
Par contre sous la chaleur, on monte vite dans le rouge, moi j’explose ma poche d’eau dans les 2 premières montées et j’explose tout court dans un mur, je vais mettre pied à terre. Heureusement les ravitos ne manquent pas. Un tous les 10 km en moyenne et bien approvisionnés.
Le petit groupe tient le coup, Florent devant, Victor au train, Tony, Jing-Jing et moi qui s’accrochons. Les kilomètres qui s’enchainent vont alors permettre de trouver plus d’espaces, on va pouvoir mieux profiter des descentes et quelles descentes, au milieu du maquis avec pour toile de fond la mer, on sait pourquoi nous sommes venus.
Passé le 40eme kilomètre, le parcours revient dans la banlieue de Frejus, on passe sur un bord de plage dans le sable, puis le parcours emprunte un chemin de bord de mer, hop-hop petite photo rapide les pieds devant la mer, puis les derniers kilomètres arrivent nous finissons groupés la ligne d’arrivée et là sont offerts tee-shirt et petite bière de récup par l’organisation, top !!!
On est bien crevés, mais tous content d’être venus jusqu’ici pour cette rando qui valait vraiment le déplacement. Bilan 6 heures de rando pour 47km. Lorsqu’on arrive le salon bat son plein, les allées sont pleines de monde, on passe au milieu sales, avec notre couche de poussière, on rentre à l’appart pour notre douche, nous n’aurons pas l’occasion de revenir sur le salon avant notre départ pour Paris.
Je laisserai mes collègues de voyage vous faire leur compte-rendu, mais moi je suis content de l’avoir fait ce Roc et si vous ne l’avez jamais fait, je vous conseillerai de le mettre dans votre agenda.
Fred