Ultra Raide de la Meije 19/20 septembre 2015.
Avant tout je tenais à remercier Joran pour sa patience et sa disponibilité à mon égard ou plutôt envers mon spectral qui ne m’a pas abandonné durant cette épreuve plutôt rude pour la mécanique. Je sais que je m’engage dans un véritable challenge pour mon niveau, je prends les préparatifs très au sérieux :
« Vous devez être autonome en cas de casse de matériel. Merde….J’aurais dû mettre Jojo dans mon sac ! »
Samedi 19 septembre 2015
1ère étape: Galibier – Les Cerces / 70 km / 3 000 m D+
Départ Villars d’Arène (1600m) direction le Col du Galibier (2640m ) en affrontant le Lautaret (2000m) :
Une nuit courte et agitée pour un levé à 4h30, facile pour un matinal comme moi ! Petit déjeuner rapide, car pas grand-chose ne passe mais c’est pas grave, j’ai plein de Gel Overstim-S dans mon sac. Merci Fred, depuis la Garoutade je ne m’en passe plus.
Cette ascension de 1000 mètres ne me posa pas trop de problème, malgré quelques poussages à répétition. La difficulté fut le dernier portage jusqu’au dessus du Galibier. Une centaine de mètres dans un mur gelé. J’y ai laissé mes doigts et mes orteils. En revanche, la vue en haut est exceptionnelle !
Une descente sur 8 km jusqu’à Bonnenuit (1 760 m) :
Une descente comme je les hais, trop de monde, le sol est gelé ou boueux. Aucun plaisir même lorsque je pourrai envoyer un peu. Impossible, j’ai les doigts gelés à tel point que je n’arrive plus à descendre ma tige de selle télescopique. Le freinage se fait à la sensation car je ne sens plus les leviers de freins. Atroce. Je commence à me demander pourquoi je suis là.
Ascension du col de la Ponsonnière (2 617 m) :
Le col de la Ponsonnière je m’en souviendrai longtemps ! Cette ascension fut horrible ! Alternance de poussage et de pédalage dans un chemin accidenté. Abominable…
Même si la vue, une nouvelle fois est fantastique. Le soleil est présent mais un vent glacial vient tout gâcher.
Descente technique de 6 km pour rejoindre l’Alpe du Lauzet avant d’emprunter le Chemin du Roy :
Et s’est parti pour une descente de folie. Que du bonheur. Nous commençons par une série de virages relevés, suivi d’énormes courbes. J’adore. Enfin !!!! Mon spectral est exceptionnel pour se genre de terrain.
La descente continue, interminable. Une partie technique où le choix de la trajectoire doit être judicieux. Mon vélo me sauvera à plusieurs reprises.
De là, on remonte au col du Lautaret :
La trace repart raide, très raide mais très courte aussi, j’ai vu pire dans les Vaux de Cernay surtout que ça ne dure pas. Nous suivons une monotrace en balcon plutôt impressionnante, pour finir sur un chemin accidenté. Je pousse encore une fois : j’aurai du mettre mes chaussures de marche ! Une fois au col, le profil devrait être descendant mais j’oublie que je suis dans les Alpes. Donc même si cette fin de parcours et beaucoup plus plaisante notamment les descentes qui sont extraordinaires, il reste quelques montées bien raides où je suis une nouvelle fois obligé de pousser mon vtt.
Cette journée fut horrible pendant plus de 45 km où le seul plaisir est dans la souffrance physique et la satisfaction d’avoir été au bout.
Allez ! Demain, on recommence…….
Dimanche 20 Septembre
2e étape Emparis – Besse / 50 km / 2 500 m D+
Grasse matinée jusqu’à 8h pour un départ à 9H. Cette journée fut un pur régal. Il fait chaud, presque tout se passe sur le vélo et les descentes sont grandioses.
Comme la veille deux énormes montées mais roulantes sauf la première où les derniers kilomètres se font avec le vélo à côté ou sur notre dos. La deuxième partie de cette montée est vraiment terrible. Nous n’avançons pas et avons l’impression qu’elle ne finira jamais.
La fatigue de la veille est présente mais j’avais tellement envie d’aller au bout que je n’ai rien lâché.
Les paysages sont eux aussi grandioses.
La deuxième difficulté est donc une longue, très longue montée mais en empruntant un DFCI : nous ferons tout sur le vélo ! Yeah !
Les descentes sont exceptionnelles : traversée d’herbage où chacun choisi sa trace, singles, virages relevés, passage pentu et donc bien technique .Tout ce que j’aime !…
En revanche, il faut du mental … car même lorsque je pense que les montées sont finies pour la journée, il y en a toujours une qui se cache où je ne l’attendais pas ! Notamment en arrivant sur la Grave où j’étais sûr d’avoir fini… mais non ! Les organisateurs obligent à redescendre jusqu’au torrent pour remonter en empruntant un escalier VTT sur le dos. Ca s’est du finish !
Johan