Aínsa – Chapitre 2 – 2025

Enduro de l’annexe ou l’enduro de la relance…

Enduro de l’annexe, kesako ?
C’est un petit enduro entre « potes » avant tout, monté par le MTB IDF Enduro (divers profils d’actuels/anciens Franciliens ayant la volonté de faire des compétitions en France et de performer). L’idée de cet enduro est de proposer, pas trop loin de la région Île-de-France, dans le Morvan, une expérience enduro dans un lieu atypique. Petit par la forme, grand par l’organisation. Pour la première édition : 60 inscrits max. Désormais, pour cette seconde édition : 100 inscrits (musculaire/VAE) avec pas moins de 6 spéciales, de quoi tenir une bonne partie de la matinée.
Cet enduro porte le nom « l’annexe » car il s’agit d’un hôtel… mais pas que, car le gérant est propriétaire du domaine où se déroule cette compétition.

Pour ma part, c’est un enduro que j’aime bien, même si les spéciales sont courtes. Cependant, il permet un effort court mais intense. Malchanceux l’an dernier (casse du pédalier), j’espère du mieux pour cette année. En prime, pour cette édition, je ne suis pas tout seul puisque sont présents du CCB (Cyril, Florent…) mais aussi des collègues d’autres clubs que nous côtoyons (Marc, Antoine, Philippe…).
Pour ma part, j’ai fait le voyage solo avec mon frère pour des raisons de logistique.

Reco :

Les recos sont libres et illimitées. Toujours rigolo de voir des groupes en pickup se faire déposer, d’autres à la pédale ou encore d’autres à pied. Avec mon frère, nous sommes arrivés tôt afin de faire les recos le matin puis nous reposer l’après-midi. Le terrain est sec et poussiéreux.
Pour les recos, je me suis « amusé » à faire 2x chaque spéciale le matin pour ensuite me reposer. Sauf que mes camarades sont arrivés après, et j’ai donc décidé – parce que j’en avais envie – de rouler avec eux. Grand mal m’en a pris, parce que mine de rien à la fin de la journée, j’avais les jambes un peu raides. Ce qui, vous vous en doutez, sera contre-productif pour la course du lendemain.

Spéciale 1 :
Une spéciale souple, avec des virages un coup à gauche, un coup à droite, sur un terrain plutôt fuyant. Une grande ligne droite en pente où il ne faut surtout pas freiner, sauf à la fin pour tourner à droite et relancer comme un goret sur un petit sentier plat… Et là, biiim, les jambes sont en lactique, c’est pénible ! Une spé cardio où la relance est « importante ».
Après ce grand moment de plat, retour dans le single avec des petits modules bien sympathiques, ludiques, et des courbes vraiment sympas. La pluie du soir a fait du bien, car le grip est meilleur.
Bilan : 30ᵉ place sur 100.

Spéciale 2 :
Une spéciale sympathique. Un départ qui donne le ton avec deux bons virages, droite puis gauche, puis direct une succession de deux sauts, puis un saut de route pour atterrir dans une pente bien sympa. Je suis content, tout se passe bien. Arrive un faux plat pour remonter avant de reprendre ; j’ai les jambes qui commencent à brûler, je me persuade mentalement que ce n’est rien.
Je poursuis, j’enchaîne une section rapide avant une belle et grosse relance qui me mettra dans le rouge. La vue est floue, le souffle fort, j’ai l’impression de ne plus avancer. Je perds ce que j’ai potentiellement gagné dans cette relance. Le terrain est bon, c’est bijou, et le grip me donne confiance. Je suis ravi.
Je fais moins bien que la spéciale 1 avec une 32ᵉ place. In fine, je vais finir par croire que je suis abonné aux places « 30 quelque chose », c’était la même chose à mon dernier enduro à La Réunion.

Spéciale 3 :
Une spéciale « drès dans le pentu ». Dès le départ, une belle relance dans des petites racines, puis de la grosse pente avec des sauts. Et de 1, et de 2, et de 3 (le troisième était complètement inutile) puisqu’il m’amènera à freiner comme un porc pour ne pas partir tout droit.
Eh oui, j’assume, je n’ai pas de super freins ni de bons disques (un peu vieux), mais quand la pente s’inverse, le blocage de roue est quasi inexistant (bon, dans une partie comme ça, on ne bloque pas ses roues, mais parfois déraper pour mettre un coup de bassin et se remettre dans une trajectoire est salutaire…).
M’enfin, je m’en sors bien, les cuisses brûlent un peu, il faut relancer avant d’atterrir vers ce que mon frère trouve de spectaculaire : le fameux mur de fin. Une réussite !
Je fais 33/100. Vous remarquez ? Plus on avance, plus je m’éloigne…

Spéciale 4 – ma favorite :
Une spéciale que j’affectionne particulièrement. Pourtant, elle n’est pas des plus funs sur le papier. Cependant, il ne faut pas chercher à comprendre : nous avons tous nos petits coups de cœur, ça ne se décide pas, ça se ressent.
Ici, je suis content, je suis en feu, car je sais que je peux faire quelque chose… J’ai la confiance, je suis détendu. Mon tour arrive, je pédale, la terre est meuble, le vélo avance tout seul, je me décide à relancer partout… erreur fatale. Un petit saut, un atterrissage un peu trop loin, un virage avec un relevé mou et boom, je me retrouve par terre, le vélo au loin devant le photographe.
Je suis dégoûté. Je décide de tout lâcher, car les temps sur ce petit enduro sont serrés. Arrive le mur : je déboule sans freiner, je relance sur le chemin 4×4 comme un cochon. Je n’ai même pas ressenti les jambes en feu. J’aperçois le rider parti juste avant moi, nous finissons à cul.
Je suis en nage, je suis déçu d’être tombé.
Je signe une P46/100. Je change mes vêtements car un peu sale suite à cette chute.

Spéciale 5 – la grande inconnue :
Une spéciale inconnue, fermée pendant les reconnaissances. Une belle spéciale, avec du pentu et des virages à plat. Bien sympa dans son ensemble. Perso, je l’ai bien appréciée car rapide, en sous-bois, avec de bons dévers.
Je l’ai roulée à l’économie, sans forcer, pour m’éviter une chute. Je suis globalement satisfait, même si je termine sur une P47/100. Je n’ai pas eu de sentiment de fatigue, je suis serein en route pour la dernière spéciale.

Spéciale 6 – La der des der :
Comme pour la spéciale 2, le même début avec la fameuse relance de dingue, mais cette fois j’ai la pêche. Une spéciale simple, sans difficulté majeure, si ce n’est de rester lucide et de bien relancer, surtout le coup de cul avant d’enchaîner sur le mur final.
Je suis globalement satisfait de cette dernière spéciale où je signe une 21ᵉ place. Ouf, l’honneur est sauf. Cette spéciale me démontre que j’ai malgré moi des capacités physiques d’endurance.

In fine, après tout ça, je termine 32ᵉ au scratch/97. C’est « moyen ». Typiquement, j’ai mal géré, et j’aurais pu faire mieux (on peut toujours faire mieux).
Malgré tout, j’ai pris plaisir, et c’est bien là l’essentiel.
À peine terminé, mon frère avait déjà préparé la voiture, prête à partir pour rentrer à la maison. Je démonte le vélo, et c’est parti pour 3h30 de route.
Un bon week-end en somme. La suite au prochain épisode.

Valère.

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