Se sont donc 4 inconscients, dérangés de la cabeza à s’être engagés sur la Green Track 2016, 1ère édition de cette randonnée organisée sur 2 jours par le site Utagawa. Je dis « inconscients » car pour une 1ère, l’organisateur n’avait pas trouvé mieux que choisir un des coins les moins accessibles de France pour des parisiens, j’ai nommé les Gorges du Verdon.
J’ai longuement hésité avant d’accepter et pour cause, 8H30 de voiture (sans les pauses pipis, casse-croute, etc.) ceci à caler sur un week-end forcément prolongé, c’était un pari ambitieux. Les dieux du VTT ont du se pencher sur nos lits pendant que nous dormions et nous voilà inscrits. Nous n’avons pas été longs à nous faire remarquer par l’organisation, sur 4 participants nous avons réussi à donner 3 mauvais numéros de téléphones ce qui a donné lieu à quelques échanges ubuesques avec l’orga, pour la récupération d’une appli Uepaa (on n’a pas réussi à se mettre d’accord sur une façon correcte de prononcer le nom de cette appli, que j’ai fini par nommer « Youpiiee » ce qui nous arrangeait bien tous à vrai dire) censée nous localiser s’il nous arrivait infortune dans la montagne hostile et sauvage pendant la randonnée.
Alors, le Verdon c’est loin !!! Et force fut de constater la véracité des informations Via Michelin durant la descente, mais quand on aime….
Sachez aussi que chez Auto-grill, si tu prends un menu, tu as 15% sur ta prochaine addition, si tu présentes ton précédent ticket…
OK je ferme ma g….
Donc durant la descente, on en aura profité pour visiter les toilettes de l’aire des Portes de France, de la Chaponne, de Macon Sud, etc. etc….. et une journée plus tard, nous voici arrivés à La Palud-S/-Verdon, son église, sa boulangerie, ses cafés.
Nous arrivons dans le petit gîte familial « Arc-en-Ciel ». C’est un peu rustique, mais tout ici y était fait maison : le pain, la bière, la soupe de pois cassés, les croissants, etc. et la responsable est très sympa. On sympathisera avec Fab de Bourg-en-Bresse, qui lui s’est engagé sur les petits parcours, nous sur les longs, désolé Fab’ on s’est pas tapé tout ce chemin pour faire du tricot. On essaye de se caler un peu sur l’organisation du matin et là, on s’aperçoit que le départ n’aura pas lieu avant….10H, étrange quand on connait comment se passent la plupart des randos, mais pour cause, on comprendra plus tard.
Donc c’est sans trop de stress que nous nous réveillons le matin, pour nous rendre à l’UCPA récupérer nos plaques, badges, gilets pare-balles et armes de services. Le parcours du samedi annonce 1000 m de dénivelés concentrés sur 10KM, ça sera le gros morceau du jour et on se prépare psychologiquement à voir arriver cet obstacle.
Nous voilà à 10H au départ, mais c’est tard, on est presque un peu émoussés lorsqu’ils lancent le départ et ça commencera par un petit bout de route en montée sur 3 km, puis on enchaîne sur du chemin forestier sur 10km, jusque là tout va bien. Tony et Victor semblent être pressés, ils prennent la tête du peloton, Adrien et moi, on est en mode bucolique, on s’arrêterait presque cueillir des Edelweiss, mais pas le temps les 2 devants y’sont pas venus pour enfiler des perles, donc on s’accroche, quand devant nous s’annonce la grosse montée et nous voilà partis pour 10 bornes de montée, lente mais régulière, sans difficulté technique jusqu’au sommet. On passe un col et là petite descente de 2 à 3 km sympathiques, avec des petits passages techniques sur des rochers au milieu de belles prairies de montagnes, puis on enchaîne par un petit single en sous-bois jusqu’au seul ravito du parcours, nous sommes déjà à 20km sur les 40 annoncés, mais jusque là ça tient ces promesses.
Le ravito bien sympa, tarte à l’oignons (j’ai adoré, j’ai bien du m’enfiler la moitié du plateau à moi tout seul), des fougasses, un petit gâteau aux noix… que des produits locaux, c’était délicieux à tel point que 20mn plus tard, tous les concurrents étaient encore là à se bâfrer et que personne ne semblait pressé de repartir, mais toutes les bonnes choses ont une faim et la nôtre se trouvant calée, on décide de repartir pour la fin du parcours. C’est là que les choses ont mal tourné….venir si loin, sur une terre pleine de promesses, cette petite descente qui nous a mis l’eau à la bouche et puis, plus rien ou presque…on va faire pas loin de 6km de descente sur du gros chemin de montagne….aucun single en vue, rien de technique….puis on rejoint une route, il va y avoir un tout petit single qui nous fera quitter la route pendant 4km, et à nouveau de retour sur la route à tel point que de nombreux VTT-istes que nous croiserons sur cette partie de parcours se demanderont si nous ne nous sommes pas engagés sur une course de route…bref, c’est la mine déçus que nous rejoindrons l’arrivée en se demandant si compte tenu de cette région magnifique avec tous ces chemins de randonnée, il n’y avait pas mieux à faire que tous ses gros chemins forestiers et autres routes départementales…..Bilan 3H30 de parcours, on est presque dans les temps de notre petite sortie dominicale parisienne dis-donc.
Le soir l’organisation à prévu un repas buffet. Ils ont un peu trop forcés sur la carotte rapée qui n’aura pas grand succès, et ont été trop léger sur le rosé et les pâtes, de ce côté là, ils vont être vite dépassés par la demande.
On finit nos assiettes et on se retrouve dans le petit café du coin, ambiance escalade garantie, on réalise que c’est un gros spot de grimpette et qu’on est dans leur lieu de RDV du soir à ce moment là. Petite remise de prix aux participants de la rando par tirage au sort. Il y avait de beaux lots, mais à 4 participants on a réussi à tout éviter quand même, dommage.
Arrive le dimanche matin. Là aussi « no stress » sur le départ qui aura lieu à 9H…en même temps, il n’y a que 30Km au menu, avec pas loin de 1000m de dénivelé positif aussi, avec 4 paliers d’ascension et un mur à la fin. On espère ne pas rester sur notre fin comme le samedi. Le départ est sensiblement le même que la veille, sauf que lorsque nous quittons la route, on part cette fois sur un beau single en sous-bois, ça sent le Vtt-iste heureux, s’exprimant par onomatopées, peu de phrases, mais beaucoup d’exclamations (Ooooo, Wouayyyyy, OUahhhhh, etc,), enfin on sent qu’on s’approche. Puis commencent à s’enchaîner les montées, techniques jusqu’il faut, avec des petites descentes à flanc de collines derrière, parfois traversant des pierriers, le tout sous le soleil, il n’en faut pas plus pour nous redonner la banane. Ca monte, ça descend, ça enchaine du technique, des petits chemins de prairie, des grosses descentes sur des chemins caillouteux, les cavaliers et leurs montures s’enflamment. Les plaquettes chauffes, les freinages dans les virages se finissent à l’arrache, c’est ça qu’est bon !!! On arrive en bas de la grosse descente, puis arrive le mur, plein de caillasses. Seuls les cyclistes sur des VTT électriques passeront sur leurs montures là-dedans. La troupe arrive au complet en haut de ce dernier obstacle, mais les cuisses commencent à se ressentir de la fatigue de ces 2 jours de VTT, un dernier chemin forestier et nous voici revenus au départ/arrivée, il est 12H15.
Une petite douche, un petit burger-bière-café et nous voici repartis en direction de Paris. Sorti de nulle part sur le retour, on va se retrouver coincés dans un centre ville et voir arriver devant nous des danseuses de samba, les fesses à l’air dansant autour de la voiture. Je crois qu’on s’est tous demandé si on n’avait pas rêvé cet épisode, j’ai pris quelques photos à l’arrache qui semblent attester que c’est vraiment arrivé.
Donc la Green Track, c’était pas mal, mais peu mieux faire. C’était leur 1ère orga, donc on sera indulgent cette fois, mais la prochaine les gars, faudra assurer !!!!
Bizz à tous et à bientôt sur les chemins de l’Essonne.
Fred
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